Il fallu cependant attendre le XIXe siècle pour que la rose se démocratise. Alors, elle se multiplia, adopta, par l'hybridation de différentes espèces, des formes, des couleurs et des senteurs toujours plus étonnantes. Nul ne sait exactement le nombre de ces rosiers que nous appelons aujourd'hui " anciens ". Des milliers, assurément.
Au début du XXe siècle, le rosiériste Jules Gravereaux réunit en la Roseraie de l'Haÿ toutes les espèces connues du genre Rosa, soit près de 8.000 espèces anciennes. Vinrent s'ajouter les rosiers "modernes" au port plus compact, plus résistants aux maladies, portant de juin à octobre une succession de fleurs raffinées aux riches coloris bien que souvent beaucoup moins odoriférantes.
Aujourd'hui encore, les rosiéristes rivalisent d'imagination pour chaque année créer de nouveaux cultivars. A l'exception du bleu, la palette passe du rouge écarlate au jaune éclatant, incluant toutes les teintes de rose. Et s'ils ne faisaient jusqu'alors pas grand cas du parfum, ils se sont largement amendés, proposant de plus en plus de variétés pouvant sur ce point concurrencer les plus belles roses anciennes.
Symboles de beauté, d'amour, de pureté, les roses continuent à exercer leur charme délicat. Qui d'ailleurs n'a jamais succombé à la tentation de les accueillir sur leur terrasse ou dans leur jardin ? A celles et ceux qui hésiteraient, sachez que la reine des fleurs s'accommode dorénavant de tous les jardins et que nombreuses sont les espèces ne réclamant que très peu de soins. Le plus difficile est sans conteste de choisir !