Certains les attribuent à des rites religieux datant du 11e siècle avant J.-C., d'autres croient plutôt que c'est à l'instigation de Zeus qu'on les aurait ordonnés. Mais le mythe le plus communément accepté est celui d'Héraclès, qui les aurait instaurés afin de commémorer l'exploit de ses douze travaux.
Toutefois, l'on sait également que des compétitions athlétiques entre membres d'une même communauté ou d'un même clan se pratiquaient depuis des millénaires, comme en attestent plusieurs vestiges (vases, bas-reliefs, peintures sur les murs de temples, etc.) du passé, notamment en Égypte et en Crête.
Course à pied, course de chars, boxe, lutte, tir à l'arc, sports nautiques, il semble qu'à cette époque déjà, certains individus aient éprouvé la nécessité de se mesurer à leurs semblables afin de prouver la valeur de chacun.
En Grèce, on doit à Iphitos, roi d'Élide, l'organisation des premiers jeux en 884 avant J.-C. Après avoir consulté la Pythie à Delphes sur le meilleur moyen d'enrayer la peste qui ravage le pays, celle-ci lui souffle qu'il faut apaiser la colère des dieux en créant des jeux.
Ainsi naît donc la tradition des olympiades, à Olympie évidemment, célébration sportive qui se tiendra, à partir de 776 avant J.-C., une fois tous les quatre ans. Hommes et femmes ne concourent pas au même moment.
Les hommes possèdent plusieurs jeux outre les épreuves à Olympie, ceux des femmes sont nommés les Héraia en l'honneur de la déesse Héra et se déroulent environ quinze jours suivant la clôture des jeux masculins olympiques.
En 720 avant J.-C., les Spartes se joignent aux compétitions officielles à Olympie. Par la suite, jusqu'en -576, plus de la moitié de la totalité des athlètes à être couronnés sera spartiate. C'est également lors des épreuves de -720 que le coureur Orrhipos de Mégare perd son pagne, donnant ainsi naissance à la tradition de la nudité pour les hommes pendant les compétitions olympiques.
En -708, de nouvelles disciplines s'ajoutent : la lutte et le pentathlon (disque, javelot, course et saut en longueur). En -688 ce sera le pugilat qui fera son entrée dans les jeux, précédent la course hippique montée en -648.
Dès -388, on balise en intégrant aux jeux un Serment olympique. Celui-ci comporte 14 items auxquels chacun, selon ses activités (athlètes, juges, spectateurs…), doit se soumettre :
Les Jeux olympiques, en plus de leur caractère cérémonial, sacralisant les prouesses du corps humain, étendent également une particularité à tout le monde hellène : une trêve obligatoire pour toutes les nations doit être observée pendant leur déroulement.
Pas d'attaque, pas de guerre, pas d'invasion. Cette trêve ne sera pas toujours respectée dans l'Histoire cependant.
En -364, les Arcadiens mènent un assaut sur Olympie et s'emparent de la ville. Puis, la trêve est de nouveau bafouée en -210 alors qu'Olympie est pillée sous le règne du tyran spartiate Machanidas.
L'idée de départ de créer un événement capable de maintenir une paix provisoire est peut-être utopique… Elle le sera plus que jamais lorsque les jeux modernes verront le jour !
Magnifiés dans toute l'Europe, les Jeux olympiques gagnent la curiosité des Romains qui les joignent en -146 et dès -80, on commence à en organiser une version à Rome qui attire les athlètes grecs, appâtés par de meilleures primes de victoire.
Les jeux de Rome dépasseront bientôt en splendeur et en prouesses les jeux d'Olympie.
Le christianisme naissant ne pouvant cependant pas cautionner des célébrations aussi peu honorables au regard de son dieu unique. Le règne des jeux prend donc fin en 394 après J.-C., sous l'ordonnance de Théodose 1er.
Quelques années plus tard, Théodose II fera détruire les installations à Olympie, sonnant définitivement le glas des olympiades du monde antique.