Incommodé par des quintes de toux depuis 1835, Louis Braille accepta que l'on allège peu à peu ses charges d'enseignements jusqu'à les abandonner complètement vers 1844. C'est alors qu'il se mit à la construction d'une machine à écrire le braille, appareil révolutionnaire dans sa sphère d'usage que Braille inaugura en 1847.
En 1851, Louis Braille fut terrassé par une hémorragie pulmonaire, annonciatrice de sa fin prochaine. Un mois plus tard, le 6 janvier 1852, il mourut d'une tuberculose aggravée, au milieu de ses amis et en présence de son frère. Depuis 1952, sa dépouille a rejoint le Panthéon, à l'exception d'une relique de ses mains, toujours conservée avec sa sépulture au cimetière de Coupvray.
Pour le bicentenaire de sa naissance, Coupvray, cette petite commune d'un peu moins de 3000 âmes, a organisé des festivités qui auront cours tout au long de l'année 2009. En plus d'un timbre à son effigie, on a planté un arbre à sa mémoire, inauguré un nouveau bâtiment, préparé une exposition philatélique… On sait que c'est grâce aux implications de Louis Braille, et à sa détermination dans la recherche d'un moyen de communication entre voyants et non-voyants, qu'aujourd'hui les personnes atteintes d'un handicap visuel jouissent d'un respect social.
De plus en plus de marchands se soucient d'étiqueter en braille, notamment dans le domaine pharmaceutique, mais aussi dans les grandes surfaces comme les supermarchés Auchan ou encore chez les marques réputées telles Yves Rocher. C'est toutefois à Picard que l'on remet la palme de bonne volonté, lequel édite un catalogue de ses produits surgelés ainsi que de ses promotions mensuelles en braille depuis 1995.
Une reconnaissance tardive peut-être, mais une reconnaissance importante et largement méritée si l'on considère le nombre de personnes non voyantes en France, estimé à environ 70,000. Initiative grandiose et humaniste, l'alphabet braille, né de la détermination d'un homme de cœur, aura permis aux non-voyants du monde entier de garder le contact avec un mode de communication essentiel : les mots…