Cette famille moyenne dont le père (Hermann) dirigeait une usine d’électrochimie et la mère (Pauline) était entièrement dévouée à la musique classique, comptait encore un oncle ingénieur qui vivait avec eux et qui initia le jeune Albert aux plaisirs des mathématiques.
Dès l’âge de 5 ans, le petit garçon démontra un intérêt particulier pour des phénomènes qui ne retenait jamais l’attention de si jeunes enfants. Une boussole de poche lui fit conclure à un pouvoir d’attraction invisible dans l’espace, ce qui amena le garçonnet à poser un regard différent sur l’univers. Un peu plus tard, sa mère voulut qu’il joue du violon. Pour Albert, cela ne présentait que peu d’intérêt, c’était trop facile. Puis vinrent les partitions de Mozart, véritables exercices de virtuoses, ce qui challengea le jeune Einstein, qui se prit de passion pour l’instrument. Décidément, le petit Albert aimait la complexité...
Assez mauvais élève pour toutes les matières qui ne soulevaient en lui aucune curiosité intellectuelle, Albert eut beaucoup de mal à obtenir de la crédibilité auprès de ses professeurs. On lui prêta même des problèmes d’élocution contre lesquels il se battit jusqu’à l’âge de 9 ans. Au fil des ans, et grâce à la forte impression qu’il ne manquait pas de faire sur son entourage dans le domaine des mathématiques, il finit par obtenir la reconnaissance de ses pairs à l’École polytechnique de Zurich, où il décrocha un diplôme, en 1900. Dès la fin de la seconde décade du siècle naissant, on célébra mondialement sa théorie de la relativité et Einstein devint le physicien le plus entendu dans les milieux scientifiques.