Ce fils d'Hypnos, personnification du Sommeil dans la mythologie grecque, touche les mortels d'une fleur de pavot, et ceux-ci s'endorment, dans ses bras, la tête pleine de rêves...
Malgré ce mythe délicieux, le sommeil est loin d'être de tout repos. En fait, pour que l'être humain s'endorme, il faut que le cerveau mette en action tout un système coordonné entre neurones et hormones : un véritable foisonnement d'informations, derrière ce calme apparent !
Durant notre sommeil, tout se modifie: l'activité de notre cerveau, notre respiration, notre rythme cardiaque, notre tension artérielle, notre température corporelle...
Au début, dès l'endormissement, notre conscience est abolie. L'activité cérébrale se ralentit, nous sommes "entre deux eaux", mais encore très réceptif au bruit et à tout ce qui peut perturber notre assoupissement. Nous sommes dans la phase du sommeil lent léger. Puis, progressivement, nous nous coupons de plus en plus du monde extérieur. L'activité de notre cerveau se ralentit toujours plus. C'est ce que nous appelons le sommeil lent profond, qui est indispensable à la récupération de notre fatigue physique. Cette période de sommeil s'accompagne d'une persistance du tonus musculaire malgré une immobilité à peu près totale. Les muscles restent fermes, le corps à demi plié, les doigts serrés (d'où l'expression "dormir à poings fermés").
S'il nous arrive de nous endormir debout, nous ne nous effondrons pas à ce stade ! Ce sommeil profond se caractérise également par l'absence de mouvements oculaires, c'est-à-dire que nos yeux, sous les paupières fermées, sont immobiles. La fréquence cardiaque et le débit respiratoire diminuent, tout comme le métabolisme général de notre organisme s'apaise.