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Fêtes

Rites funéraires

Partout à travers le monde, la mort a toujours suscité la plus vive fascination. Le cadavre exerce sur les témoins qui l'observent un amalgame de sentiments confus, peur ou curiosité, chagrin ou angoisse, désespoir ou résignation.

Devant ce mystère insondable qu'est ce corps désormais privé de vie, on semble toutefois s'entendre sur le profond respect dû à la dépouille. Mais ce respect ne se manifeste pas semblablement d'une religion/philosophie à une autre…

Différentes perceptions

Les rituels funéraires se sont développés au fur et à mesure de l'évolution des civilisations, en fonction de différentes perceptions philosophiques et religieuses.

Chaque peuple a éprouvé cette indiscutable nécessité de préparer les morts dans l'objectif de les guider adéquatement au royaume de la vie après la vie.

Or il est intéressant de noter à quel point peuvent se distinguer ces rituels transitoires.

En Égypte

Il convient de citer l'Égypte qui a si brillamment élevé l'embaumement au niveau de l'art, trois millénaires avant les réussites plastiques des thanatopracteurs actuels.

La relation étroite et privilégiée entre l'embaumeur et le défunt reste l'une des approches funéraires les plus intimes connues à ce jour.

Le roman "Sinouhé l'Égyptien" du Finlandais Mika Waltari livre une description bouleversante de ce rituel secret lorsque son héros séjourne dans la maison des morts pour y apprendre le métier d'embaumeur.

Le corps était apprêté (pour les sujets royaux ou fortunés) selon un principe d'extraction des matières putréfiables afin de lui assurer une conservation prolongée. On pratiquait d'abord le retrait du cerveau par les fosses nasales, cerveau que l'on remplaçait ensuite par une résine liquide présentant la qualité de se solidifier rapidement.

Puis l'embaumeur procédait à l'ouverture de l'abdomen et du flanc gauche afin de retirer les viscères que l'on déposait dans quatre différents vases sacrés (les canopes). Seul le cœur conservait sa place. Les cavités vides étaient lavées et remplies grâce à des mixtures d'aromates, d'herbes et d'alcool.

Puis on enduisait le corps d'une solution salée (natron) pendant soixante-dix jours avant de le rembourrer de coton, d'étoupe, d'herbes séchées, de copeaux de bois, de poudre de myrrhe, de cannelle, de cardamome, etc. On procédait aussi à l'occlusion des cavités naturelles avec une pâte parfumée noire.

Quinze jours se comptaient ensuite pour le processus d'emballage avec des bandes de lin enduites de résine. L'application de chaque bandelette s'accompagnait d'incantations sacrées. Une fois la momification achevée, il revenait à la famille de mettre la momie dans un sarcophage ou non.

Rites funéraires

En Asie

En Asie, dans certaines communautés bouddhiques tibétaines, c'est au principe de la charité que l'on sacrifie lors de cérémonies funéraires singulières. Une tradition ancestrale fait état d'un rituel particulièrement violent pour nos sociétés occidentales, mais empreint d'un impressionnant respect.

Ce rituel mortuaire (vraisemblablement pratiqué chez les Gaulois à une époque également) se déroule à Lhassa et est orchestré par celui que l'on nomme : le dépeceur. La cérémonie qu'il préside a pour titre : Les funérailles célestes.

Quatre jours après la mort du défunt, la famille dépose son cadavre sur le seuil de la maison familiale. L'officiant le recueille et le porte jusqu'à l'autel de découpage, situé à l'écart du village. Là, d'autres dépeceurs attendent son arrivée, autour d'un feu de branchages destiné à attirer les oiseaux sacrés (les vautours).

Après un repas de thé au beurre et de tsampa, le découpage du cadavre s'effectue par l'officiant principal tandis que les autres acteurs du rituel broient chair et os à coup de pierre avant de les mélanger à la tsampa.

La tête est également broyée dans une cavité sacrée à même l'autel pour permettre ensuite de vérifier que le "principe conscient" a pu s'échapper selon le rite.

Ensuite, chair et os seront amalgamés en boules que l'on fixera à des pierres lourdes, à l'aide de cordes, afin que les vautours n'éparpillent pas les restes sacrés. Au claquement de doigts du principal officiant, et seulement à ce moment, les oiseaux fondent sur ce qui reste du défunt.

L'enveloppe charnelle n'est qu'un vêtement sans grande importance pour ces bouddhistes, et celui qui est parti pour l'au-delà a déjà revêtu, à cette heure, les habits de sa vie future.

Des rites ancestraux

Bien que certaines âmes sensibles puissent s'indigner de telles pratiques, on comprend que le caractère sacré que revêt la mort exige des rituels qui s'inscrivent dans un contexte idéologique extraordinaire.

Ces rites ancestraux servaient jusqu'ici à cimenter l'union du clan dans un acte de communion et de complicité hors du commun. Chez quelques nations africaines encore, la mort est un moment privilégié pendant lequel toute querelle est suspendue pour permettre aux ennemis d'hier de porter secours et réconfort à la famille affligée.

Les règles sociales, à l'instant de la mort, ne correspondent plus aux réalités domestiques. Elles appartiennent au domaine du sacré.

Par exemple l'anthropophagie, chez certains peuples, permettant à de nombreux guerriers d'aspirer la force de leurs ennemis lors des rituels funéraires. Notre perception de ces cérémonies est souvent biaisée par le besoin occidental d'aseptiser la mort ou de la nier en l'embellissant d'une pompe souvent artificielle. Pourtant, l'idée d'absorber l'Autre élève le respect au niveau du sacral.

La crémation

Il n'y a pas si longtemps, la crémation se révélait également troublante aux yeux des sociétés occidentales. Pourtant, les rituels d'incinération existent depuis que l'homme maîtrise le feu. Certains discutables (Satî), d'autres en conformité avec les règles de l'idéologie religieuse ou philosophique.

Interdite officiellement en Inde depuis quelques années, et bien que les Britanniques aient vainement tenté de l'interdire dès le 19e siècle, la cérémonie du Satî perdure encore aujourd'hui à travers quelques cas.

Le défunt hindou, placé sur le bûcher après les prières rituelles pour être consumé et purifier par les flammes, doit être rejoint par sa veuve qui s'immole volontairement. Cette coutume, récriée parce qu'elle oblige au suicide un être bien vivant, avait pour objectif de permettre à la veuve de suivre par amour son époux dans l'autre monde. Dans la réalité, c'est souvent par la force que l'on jette ces pauvres femmes dans les flammes.

Si l'on excepte le Satî, la mort en Inde est traitée par l'incinération. On amène le défunt sur un brancard porté par quatre hommes en bordure d'un cours d'eau sacré. Des chants religieux sont scandés au cours du trajet.

Les femmes n'assistent généralement pas aux crémations, leurs larmes constituant un obstacle à la libération de l'âme de la personne décédée.

On rase ensuite les cheveux du plus proche parent du défunt en ne ménageant qu'une petite touffe de poils à l'arrière de son crâne. Vêtu d'un dothi blanc, ce dernier ira chercher le feu sacré et tournera autour du bûcher un certain nombre de fois avant d'y mettre le feu.

Le cadavre se consume publiquement et ses cendres seront offertes à la rivière.

Pour les Indiens qui n'ont pas l'argent nécessaire à la crémation, le bois étant très coûteux, ce sera l'immersion, les corps seront lestés avant d'être offerts au fleuve.

Culture générale

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