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Fêtes

Rites funéraires

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L'inhumation

Le tout premier réflexe humain pour disposer du corps des défunts fut sans doute l'inhumation. Enterrer les morts ou les déposer dans des caveaux (ou endroits sacrés) afin qu'ils reposent en paix est une coutume mortuaire répandue dans le monde entier.

Dans ces conditions, on fait la toilette du corps, on le lave soigneusement pour le purifier, ensuite on le vêt d'habits propres ou on le drape dans un linceul. Toutefois, on n'ensevelit pas toujours les morts selon les mêmes rituels.

En Corée, par exemple, les défunts sont placés dans un cercueil modeste, fabriqué en bois commun. S'appuyant sur des rites confucianistes, un géomancien nommé "djikouan" jette une poignée de terre sur le cercueil et c'est la façon dont se répartit la terre en retombant de la bière qui détermine l'endroit d'ensevelissement.

Par conséquent, on enterre partout, en forêt comme en montagne, dans les champs et parfois même dans les jardins. Aucune plaque commémorative, aucune stèle mortuaire, rien pour signaler la présence des tombes ; seuls les proches du défunt connaissent l'emplacement de la sépulture.

Dans les pays de confession musulmane, le cercueil n'existe pas. On couche directement les morts sur le sol de la fosse. Les corps, enveloppés d'un linceul de coton blanc, reposent sur le dos, le visage tourné vers La Mecque. On recouvre ensuite la fosse d'un dallage de pierres, cimenté au sable et à la chaux.

Dans certains pays du Maghreb, une dalle mortuaire signale le défunt, mais cette pratique reste modeste et discrète.

Dans les communautés juives d'Israël, on procède selon les mêmes rituels que dans le monde musulman. On fait la toilette du mort avant de le draper du traditionnel linceul de coton blanc et l'on couche le cadavre sur le sol de la fosse avant de le recouvrir de terre. Toutefois, une plaque commémorative, souvent en calcaire de Jérusalem, identifie le défunt.

On peut parfois y lire aussi des versets religieux ainsi qu'un rappel de certaines œuvres attribuables à la personne décédée.

Rites funéraires

Dans les pays occidentaux

L'Inhumation, également présente dans la plupart des pays occidentaux, se déroule selon les codes chrétiens auxquels appartient chacune des nations, avec plus ou moins de faste.

En Italie elle donne souvent lieu à des cérémonies grandioses et tout un commerce lié aux rites funéraires en assure la pérennité.

Des boutiques spécialisées en ornements funéraires, des ateliers de transformation pour corbillards, des fabriques de cercueils, des ateliers de stèles mortuaires, etc., font de la mort une industrie florissante en Italie.

Le commerce de la mort

On note aujourd'hui que la mort s'industrialise, qu'elle est désormais confiée à des spécialistes et que les familles peuvent acheter des forfaits "tout compris", c'est-à-dire de la publication du décès au traitement du corps, en passant par la location de cercueil, le bail pour l'emplacement, les options crémation, le banquet mortuaire, les cartes de remerciement, etc.

Elle répond de moins en moins à un besoin de relier l'homme au sacré, et de plus en plus à des considérations pratiques.

Au Japon, par exemple, devant un manque de place croissant, c'est une disposition législative qui oblige 99% des Japonais à la crémation après leur décès.

Une célébration

En d'autres endroits du globe, la mort devient une occasion de mettre l'art à contribution et d'assurer la mémoire du défunt par des œuvres originales.

Ainsi, au Ghana, les Ga rivalisent d'imagination en créant des cercueils d'une originalité exceptionnelle depuis les années 1950. À l'image de la personne décédée, les bières présentent les formes les plus insolites : aliments, animaux, avions, cellulaires, chaussures, objets familiers, voitures, etc.

Les funérailles sont aussi un moment de célébration dans la joie et les couleurs, le défunt évoluant désormais au cœur d'une nouvelle existence.

Cette gaîté et cette bonne humeur se retrouvent aussi du côté de la Roumanie, au cimetière Joyeux de Sapânta, imaginé et crée en 1934 par un artiste farfelu, qui y repose d'ailleurs depuis 1977, le sculpteur Stan Ioan Patras (1908-1977). Inspiré par la culture Daces, les emplacements funéraires de ce cimetière célèbrent par des pierres tombales colorées l'immortalité des défunts. Un portrait de la personne décédée ainsi qu'un texte ou poème humoristique décrivant sa vie ornementent la sépulture. Mourir dans la certitude d'une renaissance est un véritable bonheur à Sapânta.

L'angoisse de la mort

La mort, qu'on le veuille ou non, reste la plus grande énigme de l'univers à ce jour. Pour survivre à l'angoisse qu'elle entretient perpétuellement, les êtres humains tentent de s'en approcher de différentes façons.

Récemment, certains ont pu suivre la remarquable série américaine : "Six Feet Under", véritable chef-d'œuvre télévisuel dans lequel la mort est traitée avec une humanité bouleversante. Loin du divertissement pour public blasé, la série recentre toute l'importance de la vie dans un cursus universel où la mort seule s'inscrit comme finalité pour tous.

Une opportunité pour nous de mieux comprendre et de donner à la mort un visage plus humain.

Culture générale

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