Ces chasseurs, qui souvent mettaient la vie de tout leur clan en danger pour trouver de la nourriture, comprirent assez tôt qu’ils devaient préserver ces denrées, notamment la viande, le plus longtemps possible.
En l’enfouissant dans le sel, ils réalisèrent qu’ils pouvaient en prolonger la fraîcheur et ainsi éviter plus souvent les dangers de la chasse.
Plus tard, ce sont les Égyptiens qui utilisèrent des dérivés du sel pour la conservation et la momification des corps dans leurs rites funéraires. Puis certaines autres peuplades vivant près des plans d’eau en firent usage pour saler leurs poissons ou pour mettre dans la saumure le produit de leurs pêches.
Le sel jouissait donc d’une réputation capitale à une époque où les méthodes de réfrigération n’existaient pas.
Il valait son pesant d’or et il n’était pas rare qu’il serve de monnaie ou de mode de paiement. On croit d’ailleurs que les techniques plus sophistiquées pour le produire viennent des civilisations gréco-romaines, qui les auraient transmises aux Gaulois pendant l’occupation romaine, et qui le donnaient à titre de solde aux centurions et soldats de tout acabit.
Mais où trouvait-on ce sel ? Le sel vient de l’eau de mer, des marais salants ou de mines de sel, apparues suite à l’évaporation de mers anciennes. Dans certaines régions, on trouvait le sel en gros cristaux, sur les rives et c’est le soleil qui faisait s’évaporer l’eau qu’il contenait, le transformant en sel.
Toutefois, devant l’utilité qu’on lui attribuait, on a voulu en fabriquer de plus grandes quantités. Les premiers procédés pour extraire le sel de l’eau de mer étaient de la porter à ébullition dans des amphores ou des vases de terre cuite.
Depuis, les méthodes de transformation du sel ont évolué et des tonnes de sel, raffiné ou non, sont produites chaque jour dans le monde entier avant de se retrouver sur nos tables...