On en doit l’avènement à l’empereur chinois Wudi, de la dynastie des Han, deux siècles av. J-C., qui envoya un ambassadeur à l’Ouest afin de trouver des alliances pour combattre les Huns. L’expédition traça ainsi un itinéraire, lequel devint par la suite une route que les marchands adoptèrent pour transporter la soie, les tissus et les différents produits d’exportation pour de riches acheteurs.
On poussa bientôt le trajet vers la Perse et vers Rome. De cette façon, la Chine s’ouvrit au commerce occidental et désormais une route relia l’Europe à l’Asie.
La route de la soie prit ensuite de l’expansion et l’on créa des embranchements, de ci de là, pour permettre une plus grande circulation. Depuis Xian, elle traverse l’Asie centrale, passe par l’Afghanistan, l’Iran, l’Irak et la Syrie pour enfin achever son périple sur la côte orientale de la Méditerranée.
On estime la totalité de son tracé à 7000 km, dont 4000 traversent la Chine.
Jusqu’au XIVe siècle de notre ère, cette route vit défiler des caravanes de marchandises précieuses telles que des épices venues d’Inde, des soieries de Chine, des tapis de Perse, des fruits du Moyen-Orient, etc. Ces mouvements, le long des cités bordant la Chine, les transformèrent de façon radicale pour en faire des foires au commerce cosmopolites.
Ce qui n’était bien souvent que de petits villages, devinrent des centres culturels et religieux importants, dans lesquels naquirent des idéologies socio-politiques qui circulèrent ensuite dans plusieurs pays d’Europe et d’Asie.
C’est ainsi que plusieurs religions étrangères entrèrent en Chine et firent des adeptes.
Le boudhisme, le christianisme, le judaïsme, le manichéisme et l’islam se développèrent dans de nombreuses régions, encore aujourd’hui sous l’égide de ces confessions.
L’art fit également son apparition sous différentes influences : indiennes, persanes, occidentales et chinoises, et laissa des vestiges d’architectures impressionnants et magnifiques.