C'est en 1933 que la Loterie nationale française naît. Le premier gagnant, un coiffeur du nom de Paul Bonhoure, touche 5 millions de francs. C'est un succès monstre ! On offre alors, dès 1934, des billets à 100, 50 et 10 francs. Il n'en faut pas davantage pour que la frénésie s'empare du citoyen ordinaire, de l'ouvrier ordinaire, du bourgeois ordinaire et voilà que la loterie empoche des profits colossaux. En 1979, après le succès mirobolant du Loto national, institué en 1976, c'est au tour de la Société de la Loterie nationale et du Loto national (SLNLN), de s'imposer sur le territoire, et à l'extérieur comme en Polynésie française, à Saint-Pierre-et-Miquelon ainsi que sur le territoire de la Principauté de Monaco. Société d'État, elle compte pour 72 % de l'actionnariat et détient le monopole sur tous les jeux de loteries et paris sportifs en France. C'est en 1991 qu'elle prend le nom de la Française des jeux.
Depuis 1984, les jeux de grattage ont également fait une entrée phénoménale sur la scène des loteries. Le billet de TacatacTM est alors couplé, composé d'une partie numérotée destinée à un tirage au sort, et d'une partie à gratter pour un prix instantané en cas de gain. Depuis, plusieurs autres nouveaux jeux à gratter sont apparus. La loterie est devenue une véritable entreprise, une institution qui rapporte gros.
De 1976 à 2008, on estime le chiffre d'affaires de la Française des jeux à plus de 44 257 482 535 € dont environ 50 % est redistribué dans les lots gagnants. Toutefois, on juge également qu'elle entraîne approximativement 2 % de joueurs pathologiques.
Aujourd'hui, on retrouve des loteries à l'échelle mondiale, les pays les plus pauvres de la planète ayant succombé à cette illusion du gros lot. On rêve si facilement de châteaux en Espagne… Et vous ? Avez-vous votre loto ?