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Sciences

Petite histoire des chiffres

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Au 10e siècle, le moine français Gerber d'Aurillac (v.945-v.1003), qui allait plus tard (en 999) coiffer la couronne papale sous le nom de Sylvestre II, apprend le système de calcul indo-arabe chez les Maures d'Espagne. Il l'introduit ensuite cette numérotation dans plusieurs pays d'Occident, facilitant ainsi le travail de nombreux marchands, clercs et administrateurs. Mais ceux que l'on appelle aujourd'hui les chiffres arabes ne font pas l'unanimité dans le monde chrétien et ils seront ponctuellement frappés d'interdit jusqu'au 15e siècle.

L'Église et Gutenberg

L'Église n'entend pas laisser ses ouailles se débrouiller sans elle et, refusant de perdre son monopole sur le savoir, elle pose un veto sur l'utilisation des méthodes de calcul qui permettent une autonomie parmi ses fidèles. Hélas pour ce clergé castrateur, Gutenberg révolutionne le monde avec l'imprimerie vers 1440 et les neuf chiffres arabes plus le zéro deviennent le standard symbolique des nombres en Occident.

La base décimale

On doit par ailleurs beaucoup au mathématicien Leonardo Fibonacci (v.1175-v.1250) qui publie en 1202 Le livre des calculs. Ce traité explique un mode de calcul basé sur le calcul décimal. À l'exemple de Gerber d'Aurillac, Fibonacci tente aussi de vulgariser le système des chiffres arabes afin de s'affranchir des lourdeurs du système romain et des abaques toujours en usage. De plus, la base décimale présente des facilités qui devraient permettre à tous de compter sans devoir se lancer dans des réflexions complexes. Les dix premiers chiffres, 1 à 10, représentent les unités du premier ordre décimal, viennent ensuite les chiffres des dizaines, appartenant aux unités du deuxième ordre décimal, puis les centaines qui relèvent des unités du troisième ordre décimal, et ainsi de suite pour les milliers, les dizaines de milliers, les centaines de milliers, les millions, etc.

D'autres types de bases

Outre la base décimale, on compte dix autres types de bases utilisées au cours des siècles par différents peuples. La base à deux chiffres (système binaire), la base à trois chiffres (système ternaire), la base à quatre chiffres (système quaternaire), la base à cinq chiffres (système quinaire), la base à sept chiffres (système septénaire), la base à huit chiffres (système octal), la base à douze chiffres (système duodécimal), la base à seize chiffres (système hexadécimal), la base à vingt chiffres (système vigésimal), la base à soixante chiffres (système sexagésimal).

Les opérations mathématiques

Notons cependant que malgré l'évolution des chiffres comme symboles, les opérations mathématiques existent quant à elles depuis l'époque des Sumériens. Indiens, Arabes, Égyptiens, Chinois, Grecs, Romains, etc., toutes les grandes civilisations ont développé au tout début de l'avènement de leur empire des méthodes de calcul comprenant les additions, les soustractions, les multiplications, les divisions. Comment ? Simplement en utilisant leurs doigts. Dans l'ouvrage de Georges Ifrah, "L'histoire universelle des chiffres…", l'historien nous montre plusieurs exemples d'opérations mathématiques possibles à partir des dix doigts de la main.

Les symboles mathématique

Toutefois, pour que des symboles universels s'appliquent à ces différentes opérations, il faut attendre 1489 et l'intervention du mathématicien allemand Johann Widmann (1462-1498) qui instaure les symboles "+ / -" afin de signaler l'addition et la soustraction. Ces signes remplacent désormais les lettres "p (piu) et m (minus)". Robert Recorde (v.1510-1558), mathématicien anglais, amène de l'eau au moulin à son tour en 1557 et institue le symbole "=" pour désigner l'égalité. En 1608, c'est le néerlandais Willebrord Snellius (1580-1626) qui implique la virgule dans la représentation des nombres décimaux. Quelques années plus tard, en 1631, on introduit les symboles " < / >" attribuables à l'astronome anglais Thomas Harriot (1560-1621), dix ans après sa mort. Un an plus tard, c'est l'anglais William Oughtred (1574-1660) qui introduit le symbole "X" pour indiquer la multiplication. Quant à la division, différents signes existent pour la désigner, mais les symboles les plus souvent admis sont : "÷" ou "/".

Des chiffres vers les opérations

Aujourd'hui, les chiffres ne tendent plus à évoluer. Ce sont les opérations qu'on leur prête qui évoluent de même que les découvertes infinies qu'elles permettent à l'homme de faire. Véritables décodeurs des mystères les plus extraordinaires de l'univers, les chiffres et leurs multiples possibilités sont en eux-mêmes un monde à part entière. Un monde qui ne cesse d'ailleurs de prouver à l'homme qu'entre l'infiniment grand et l'infiniment petit se trouve peut-être le concept divin qui représente le Graal de toutes les générations, passées, présentes et futures…

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