À la même époque, Érasme (1469-1536), le grand humaniste, multipliait dans sa Hollande les pamphlets sur la nécessité de la tolérance entre religions, entre races, entre cultures, entre classes.
Copernic (1473-1543), le Polonais, créait une commotion qui marqua le monde en avançant l'hypothèse que la planète n'était pas le centre de l'univers mais qu'elle gravitait sans doute, ainsi que les astres, autour du soleil.
On pourrait certes faire une nomenclature sur des pages et des pages des réalisations exceptionnelles ayant vu le jour pendant cette période intensément fertile et nommer une quantité impressionnante d'artistes ou de personnages qui ont contribué à sortir l'Europe de sa grande noirceur. Mais il suffira de dire que tous ces gens avaient un but commun ainsi qu'un scepticisme naturel contre l'absolutisme catholique et le pouvoir abusif que tout l'appareil clérical exerçait sur la presque totalité du peuple.
Grâce aux libres penseurs et aux humanistes, la Renaissance a hissé l'Europe dans la clarté et le rationnel.
Espérons qu'en ces temps étranges où l'on pourrait craindre, à l'échelle mondiale, de nouvelles croisades, espérons seulement que les défenseurs de la liberté n'abandonneront jamais la cause de la liberté.