- Par le biais du Programme alimentaire mondial (PAM), elle distribue de la nourriture dans plus de 80 pays, subvenant aux nécessités alimentaires de près de 90 millions d'individus.
- Lors des conflits, elle met en place des camps de réfugiés pour soustraire les civils aux mauvais traitements ou aux risques inhérents à des situations de guerre.
- Elle installe dans les pays les plus démunis des systèmes de vaccination pour les enfants.
- Sa contribution à l'alphabétisation est considérable dans la plupart des pays en voie de développement. Grâce à l'UNICEF, des professeurs enseignent aux enfants dans les camps de réfugiés. Elle construit également des écoles dans certaines des régions les plus pauvres du globe.
- Lors de périodes transitoires menant à des processus de paix, elle poste des Casques bleus afin de maintenir le calme jusqu'à ce que la situation de paix soit définitive.
- Par l'entremise du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) elle organise des campagnes de déminage. Sur le seul territoire de l'Irak, 9,5 millions de mètres carrés ont été décontaminés pour plus de 25 000 munitions retirées du sol.
- Elle intervient dans les processus menant aux accords de paix et offre sa contribution à la reconstruction des pays victimes de la guerre.
- Elle organise les élections dans les pays où les tensions politiques risquent de pousser au conflit et assure la protection des bureaux de vote grâce à la mise en poste de Casques bleus.
- Elle surveille et évalue les niveaux de polluants dans les pays en voie de développement. Par le biais du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), elle offre une aide soutenue à ces pays pour lutter contre la pollution.
- Elle met sur pied des instances judiciaires internationales afin de juger les criminels de guerre.
Toutes ces réalisations sont possibles grâce à la contribution financière des pays membres. 22 % du budget onusien vient des États-Unis, 19,5 % du Japon, 8,7 % de l'Allemagne, 6,12 % de la Grande-Bretagne et 6,07 % de la France, le reste étant attribuable aux participations des autres pays membres à travers le monde.
On évalue la contribution annuelle de la France à près de 82 millions d'euros.
Mais ses diverses interventions dans le monde restent coûteuses, on comprend donc parfois l'indignation de certains contributeurs qui suspendent occasionnellement leurs versements afin d'obliger le secrétaire général à opérer des réformes au niveau de la gestion.
Sans doute, y a-t-il des insuffisances à rectifier dans le fonctionnement de cette institution gigantesque qu'est l'ONU. Mais peut-être convient-il également de s'interroger sur les lacunes qu'engendreraient sa disparition, particulièrement auprès de ceux qui ont tant besoin de son support, tant besoin de l'espoir que sa seule évocation fait naître.
Croire qu'à travers les guerres et la misère il existe encore une éventualité salutaire, donner aux plus démunis la certitude d'un secours possible est encore la meilleure justification à l'existence de l'ONU et des organismes palliatifs qu'elle génère.