Fête de la fertilité et de l'abondance, fête du solstice d'été plus précisément, un peu partout à travers le monde, on se rassemble pour souligner ce moment en érigeant de grands feux purificateurs qui symbolisent la lumière qu'apporte l'été.
Il semble que l'origine de cette célébration provienne de cultes celtes et germaniques. Mais nous savons que Phéniciens et Syriens la célèbrent aussi depuis un lointain passé.
En terre slave, dans la Russie païenne notamment, on raconte que la nuit de la Saint-Jean prenait le nom de la nuit d'Ivan Koupalo. Il s'agissait d'un dieu fort important, responsable des fruits de la terre et l'on célébrait sa gloire autour de feux gigantesques dans lesquels l'on jetait des herbes.
Alors, tous les habitants de l'endroit se mettaient à chanter et à danser avant de se livrer à des actes d'amour jusqu'au petit matin.
C'est le christianisme qui la récupéra, une centaine d'années environ après l'exécution du prophète Jean le baptiste, afin de commémorer sa nativité. Cousin de Jésus, Jean était un ascète rigoureux, pratiquant le jeûne fréquemment ou encore ne se nourrissant que de sauterelles et de miel.
Il était le plus fervent des prêcheurs de la venue d'un messie.
Sa naissance est attribuée, à l'instar de celle du Christ, à une intervention divine et fut annoncée par l'archange Gabriel. En l'an 27 de notre ère, Jean campa sur les rives du Jourdain et se mit à baptiser dans ses eaux les gens venus écouter ses prêches.
Bientôt, il se retrouva avec de nombreux disciples, jusqu'à ce que Jésus le rejoigne. Malgré qu'il se sentit bien indigne de cet honneur, il baptisa le Christ, sur lequel descendit alors l'Esprit Saint, le reconnaissant comme le fils de Dieu. Jean exigea dès lors de ses disciples qu'ils suivent désormais Jésus.
Jean le baptiste avait certes un pouvoir oratoire sur les foules. Ses aptitudes dans la conviction lui attirèrent bientôt des ennemis. Surtout qu'il n'hésitait pas à juger les plus grands pour leurs actions immorales.
C'est ainsi qu'Hérode Antipas, tétrarque de Galilée et de Pérée, le fit jeter au cachot pour avoir critiqué son mariage illégitime avec Hérodiade (v. 15 av. J.-C. - après 39 apr. J.-C.), l'épouse de son demi-frère Hérode Philippe.
La légende veut que ce soit Salomé (m. vers 72 apr. J.-C.), la fille d'Hérodiade qui demanda sa tête en guise de présent pour l'anniversaire de sa mère. Mais la décapitation de Jean serait plus vraisemblablement le fruit d'une décision politique, compte tenu de l'influence grandissante qu'exerçait le prophète dans la société d'alors.
Le christianisme prenant une ampleur inquiétante, Juifs et Romains choisirent d'en finir avec cet orateur redoutable.