" Noir comme le Diable, Chaud comme l'Enfer, Pur comme un Ange, Doux comme l'Amour ! " (Talleyrand 1754-1838).
Si pendant longtemps, ses charmes furent attribués à Satan, le " petit noir " a traversé le monde et les âges, pour devenir de nos jours le breuvage le plus consommé après l'eau.
Qu'on le nomme Kawah, coffee, kaffe, café... selon les cultures, il se pratique du réveil au coucher comme un rite ou souvent une habitude. Ces instants 'café', que se soit le petit noir du matin ou la tasse qui met le point final au repas, demeurent le prétexte à toutes les émotions gustatives.
Plaisir des sens mais aussi objet de stimulation physique et intellectuelle, le café est au centre des brassages d'idées.
Dans l'intimité d'un troquet, entre amis ou encore au travail, il ponctue notre quotidien et notre vie sociale apportant une douce saveur à ces instants partagés.
Et pourtant, de l'Amérique à l'Italie en passant par la France, le " petit noir " n'a de ressemblance que la tasse. On entend dans les cafés crier les commandes : deux expresso, un normal, un americano ; un triestino ; un cappuccino …
Mais chaque pays a ses préférences, car le café est un art de vivre : on le choisit au tempérament, parmi la trentaine de façon de commander un café. Au Sud de l'Italie, c'est le sang chaud et les mélanges corsés très torréfiés, au Nord ainsi qu'en France, ce sont les mélanges doux au goût marqué et les torréfactions légèrement foncées, dite 'robe de moine'.
Les Allemands et les Belges aiment les cafés aromatiques avec une pointe d'amertume tandis que les américains opteront pour une torréfaction 'cannelle' qui donne un café assez faible de corps et plutôt acide.