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Fêtes

Le mariage à travers les siècles

Qu'on le veuille ou non, la vision romantique que l'on souhaiterait conserver de l'institution du mariage n'a rien à voir avec l'abrupte réalité de ses engagements !

L'invention du mariage remonte à l'époque romaine. Le mariage répond alors à une nécessité pour l'homme d'assurer sa descendance. Il lui faut donc trouver une femelle qu'il pourra encadrer et contraindre au nom de la pureté de cette descendance.

Les dés sont ainsi jetés concernant l'avenir des femmes. Désormais, elles jouiront d'un statut d'épouse, c'est-à-dire qu'elles vivront sous tutelle de leur nouveau propriétaire : le mari !

Compagne de vie

On sait que la façon de s'approprier une compagne de vie avant l'époque romaine relève du kidnapping. L'enlèvement des Sabines en est un exemple fort, révélant à quel point la femme reste un objet de convoitise dans cette Antiquité machiste.

Avant que le mariage ne se transforme en institution, prendre compagne nécessite quelques ruses pour l'effet de surprise et quelques camarades dévoués pour le rapt. À moins qu'entre familles ou entre clans, les mâles dominants procèdent à des transactions avantageuses pour les deux parties ; une fille contre des troupeaux ou des biens précieux, une fille pour s'assurer la protection d'un clan puissant, une fille avec une dot considérable, une fille en échange de terres, etc.

Peu importe la nature du contrat, dans la majorité des cas, la femme engagée ou donnée impose rarement son avis. Appartenant au père, la femme est monnayable et elle entre toujours dans quelques tractations qui seront utilitaires à son clan, sa famille, son propriétaire…

Histoire du mariage

Les début du mariage

Lorsque le mariage s'institutionnalise à Rome, on tente justement de mieux encadrer ces échanges, de les légitimer et surtout de contraindre l'épouse à la fidélité tout en soustrayant un cheptel de femmes, que l'on voudrait honnêtes et qui servent hélas de défouloir, aux jeunes hommes rendus brutaux par les montées d'hormones.

Par le mariage officiel, nul ne peut désormais kidnapper de femmes sans être passible de sanctions graves.

Cependant, la position de la femme est à peine plus enviable. Toujours propriété du père, trois types d'unions légales s'offrent à elle : mariage cum manu (le père cède ses droits sur la fille à son gendre qui devient par conséquent son tuteur) ; mariage coemptio (le père ou le tuteur cède la fille en vertu d'une transaction commerciale avec le futur mari) ; mariage confarreatio (uniquement autorisé chez les nobles, le père ou le tuteur ne cédant aucun droit sur la fille, cette dernière conservant donc ses biens et ses droits sur elle-même).

Il convient de souligner toutefois que cette idée de mariage ne s'applique qu'aux citoyens, les esclaves et autres individus non affranchis ne peuvent, tout au plus, que vivre en concubinage.

La sacralisation du mariage

Le Moyen-Âge, loin d'améliorer ces conditions, les rend encore plus abjectes lorsque la sacralisation du mariage devient l'une des armes les plus puissantes du discours chrétien.

L'historien George Duby (1919-1996) parle d'une progressive christianisation de l'institution matrimoniale. Le rituel du mariage alors se déroule selon des règles immuables : "D'abord les épousailles, c'est-à-dire un rituel de la foi et de la caution, des promesses de bouche, une mimique de la dévestiture et de la prise de possession, la remise de gages, l'anneau, les arrhes, des pièces de monnaie, le contrat enfin que, dans les provinces au moins où la pratique de l'écriture ne s'est pas tout à fait perdue, l'usage impose de rédiger. Ensuite les noces, c'est-à-dire un rituel de l'installation du couple dans son ménage : le pain et le vin partagés entre l'époux et l'épouse, et le banquet nombreux qui nécessairement environne le premier repas conjugal ; le cortège conduisant la mariée jusqu'à sa nouvelle demeure ; là, le soir tombé, dans la chambre obscure, dans le lit, la défloration, puis au matin, le cadeau par quoi s'expriment la gratitude et l'espoir de celui dont le rêve est d'avoir, en fécondant dès cette première nuit sa compagne, inauguré déjà ses fonctions de paternité légitime."

Épouse d'un homme ou épouse de Dieu

La femme se doit donc d'être épouse, et ce, dès qu'elle est nubile ; épouse d'un homme ou épouse de Dieu. Celles qui échappent à ce sacerdoce sont damnées, ce sont les sorcières et les ribaudes. Les autres sont évaluées en fonction de leur potentiel à la procréation.

On donne une fille à une famille amie afin que cette femelle produise des fils.

La femme ne revêt ni plus ni moins qu'un statut de "poule pondeuse".

On commence aussi à parler d'alliance entre grandes familles. Les femmes deviennent aussi des enjeux politiques, particulièrement à l'époque de la Renaissance, les alliances concoctées entre les grands des différents royaumes tempèrent tantôt la guerre, ou tantôt l'excite. Le mariage tapageur entre Marguerite de Valois (1553-1615) et Henri de Navarre (1553-1610), par exemple, devait rétablir un simulacre d'harmonie entre papistes et huguenots.

Ce qui, on le sait, s'est avéré un échec et n'a pas même eu l'avantage d'éviter le massacre de la Saint-Barthélemy (1572). Mais l'intention de la reine Catherine de Médicis (1519-1589) était malgré tout de stopper ces violences religieuses.

On assiste donc à une valorisation du sujet féminin comme facteur essentiel des différents mouvements sur l'échiquier politique européen. Mais la mariée dans tout cela ?

Le prince charmant

Agneau sacrifié, la mariée n'a rien à dire, à moins qu'elle n'ait un père adorable qui lui porte une affection sincère. Dans ces conditions, elle aura peut-être la chance de suivre les inclinations de son cœur et d'épouser le prince charmant.

Mais ne rêvons pas ! Le prince est plus souvent un affreux crapaud que ce beau jeune homme dont se languissent toutes les filles à marier.

Particulièrement dans la classe bourgeoise montante. Les marchands et commerçants qui font lentement fortune ne songent à marier leur fille qu'avec des familles qui leur garantiront une pérennité dans les affaires.

Exit donc le rêve d'amour entre jeunes gens bien assortis, ce sont encore les pères qui décident de la destiné de leur progéniture. De très jeunes filles sont jetées dans le lit conjugal de vieux bourgeois fortunés, histoire de rehausser les affaires familiales. Les romans balzaciens sont à cet égard un véritable trésor d'informations.

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