Grâce à la nouvelle organisation, on croit pouvoir enfin exercer le maintien de la paix un peu partout sur la planète. Cette belle utopie aura connu de nombreux ratés, mais elle aura également épargné des millions de vies.
Aujourd'hui, malgré tout ce que l'on peut en dire, c'est 192 pays qui sont participants de l'Assemblée générale de l'ONU.
Plusieurs observateurs et critiques jugent abondamment les moindres actions (ou inactions) de l'ONU. Pour le commun des mortels, peut-être faut-il faire la part des choses.
Il y a l'image que l'on veut bien donner de l'organisation, le côté rassurant qui permet aux humanistes de garder espoir et surtout de croire qu'une instance mondiale veille sur le sort des plus affligés, ce qui a pour effet de donner bonne conscience aux Occidentaux.
Puis il y a l'envers de la médaille, les véritables implications, les impuissances avérées, les manques qui empêchent que des mesures efficaces soient prises au moment opportun dans certaines situations de crise.
L'ONU, nous le savons tous, n'a pas réussi à stopper bon nombre de massacres, dont les génocides de Bosnie, du Rwanda, du Darfour, etc. E
ntre bons coups et échecs médiatisés, l'Organisation des Nations Unies navigue bon gré, mal gré, gérant des milliards d'euros et des centaines de milliers d'effectifs à travers le monde entier pour venir à bout de nombreux conflits.
Peut-on lui reprocher de ne pas toujours vaincre la haine et la violence alors qu'elle est si occupée à seulement panser les plaies des victimes, à nourrir les sinistrés, à protéger les exilés ?
Organisation colossale, l'ONU constituée à la base de six organes principaux (l'Assemblée générale, le Conseil de sécurité, le Conseil de tutelle, le Conseil économique et social, la Cour internationale de justice ainsi que le Secrétariat) voit graviter autour de sa plate-forme d'activités de nombreux autres organismes satellites.
Parmi ceux-ci, on compte des organismes dont la réputation mondiale au niveau des interventions pertinentes n'est plus à mettre en doute : l'Agence internationale de l'Énergie atomique (AIEA), le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), l'Organisation internationale du Travail (OIT), l'Organisation météorologique mondiale (OMM), l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Organisation mondiale de la Propriété intellectuelle (OMPI), l'Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture (UNESCO)…
Grâce à ces relais d'aide et d'intervention à travers le monde, l'ONU parvient à agir sur une dizaine de fronts de manière permanente.