D'abord pour honorer ses dieux et ses déesses, l'individu étoffe tout un système de rituels sacrificiels. Ensuite pour célébrer la nature, la fertilité et l'abondance des récoltes, les paysans instaurent des fêtes débridées, donnant lieu à toutes sortes de débordements.
Enfin, pour les graver dans le temps et l'Histoire, les peuples officialisent les jours de révolution, moments sacrés qui portent victoires et indépendance, mérités au prix de vies humaines et de sacrifices impensables.
De nos jours, on fête moins les anciens cultes païens en hommage à la terre, à la nature ou encore à la fertilité, sauf dans les campagnes ou les petits villages traditionnels. Le christianisme a récupéré la quasi totalité de ces rites, les incluant à son calendrier de fêtes religieuses.
Cependant, les célébrations dans notre monde moderne donnant lieu aux plus grands déploiements de couleurs et d'activités soulignent, plus souvent, la commémoration d'une indépendance. Le 26 janvier en Inde, le 6 février en Nouvelle-Zélande, le 1er juillet au Canada, le 4 juillet aux États-Unis, le 14 juillet en France, le 17 août en Indonésie, le 31 août en Malaisie, le 29 octobre en Turquie, etc.
Entre fêtes religieuses et célébrations nationales, certains peuples mettent en œuvre des festivités totalement époustouflantes et ne reculent devant presque rien pour créer un événement exceptionnel.
Ainsi, les habitants de Chicago n'hésitent pas à déverser des tonnes de teinture verte à même la rivière Chicago, le jour de la Saint-Patrick, avant d'envahir les rues et les pubs, vêtus de vêtements verts et arborant le trèfle symbolique (Shamrock) de l'Irlande.
Le 15 mars, en Hongrie, on célèbre l'indépendance des Hongrois, désormais affranchis de la tutelle autrichienne (1848). En cette occasion, les gens arborent broche ou cocarde et des fêtes sont données dans les villes afin de rendre hommage aux héros de la liberté, notamment Sándor Petöfi (1823-1849) et Lajos Kossuth (1802-1894).
Les enfants fabriquent et peignent des drapeaux pour en décorer des monuments, et les Magyars ornent les statues de milliers de fleurs…
Tout citoyen Tchèque connaît bien la nuit du 30 avril, la fameuse nuit du bûcher des sorcières. Partout en Bohème, et plus spécialement à Prague, on élève des bûchers, certains gigantesques, dans lesquels on jette des balais ou des mannequins à l'effigie de sorcières pour célébrer la fin de l'hiver et la destruction des forces du mal.
Nuit magique, nuit flamboyante, les gens y dansent, chantent et boivent jusqu'à l'épuisement.
En Thaïlande, le 26 mai, on célèbre en grande pompe la fête de la naissance, de l'illumination et de la mort du célèbre Bouddha. Pendant le jour, des moines adressent des sermons remplis de sagesse à la population dans toutes les pagodes du pays.
Le soir venu, on assiste à des processions religieuses d'une ampleur spectaculaire. Puis, le culte de Bouddha persistera toute la semaine qui suit, à Bangkok, à proximité du Grand Palais.