La maladie d'Alzheimer touche de nombreuses personnes et celles-ci ne sont pas forcément des seniors. On croit à tort que cette maladie dégénérative n'afflige que des personnes âgées. C'est faux ! Bien qu'ils apparaissent plus généralement chez des sujets de 65 ans et plus, les symptômes de l'Alzheimer se manifestent aussi chez certains individus dès la quarantaine. Lorsque le diagnostic est posé, c'est alors la catastrophe. Une personne, à laquelle l'on confirme le diagnostic d'Alzheimer, sait pertinemment ce qui l'attend et le poids qu'elle représentera pour ses proches dans l'avenir.
Accepter de vivre avec la maladie d'Alzheimer est un défi quotidien. Le sujet devine bien que, jour après jour, ses facultés cognitives se dégraderont, que son organisation psychomotrice se détériorera, que sa mémoire flanchera et qu'il deviendra un danger non seulement pour lui-même, mais aussi pour son entourage. Les pertes de mémoire restent la manifestation la plus évidente de cette affliction. Comme si la mémoire à court terme se brouillait progressivement.
Alors, le sujet oublie de fermer le carburant de la gazinière, égare ses clefs, perd des papiers importants, ne parvient plus à se rappeler le nom des gens qui l'entourent… Peu à peu, la personne atteinte de la maladie d'Alzheimer ne se repère plus ni dans l'espace ni dans le temps. Sa vie, son existence, son implication dans les activités de tous les jours disparaissent doucement, comme une image que l'effet du temps gommerait au fur et à mesure.
L'Alzheimer c'est l'effacement d'un individu, c'est tout ce qui habite un corps humain qui s'estompe lentement, comme si l'essence de cette personne fuyait par une fissure impossible à calfeutrer.
Les proches assistent, impuissants, à cette dégénérescence. Bientôt, l'être qu'ils ont aimé, apprécié, chéri, s'efface devant leurs yeux jusqu'à devenir une coquille vide. Père et mère ne reconnaissent plus leur progéniture, frères et sœurs se confondent avec des amis ou des gens du passé, les étrangers incarnent des parents… C'est pourquoi il convient de pouvoir bénéficier d'un suivi ou d'une aide thérapeutique afin de gérer une telle épreuve.
Heureusement, les chercheurs se penchent avec obstination sur de nouvelles façons de traiter les symptômes d'Alzheimer, et de possiblement les prévenir. Bien que les scientifiques ne sachent toujours pas les causes réelles de l'affliction (liens héréditaires, déséquilibre chimique de l'organisme, accumulation de substances toxiques au cerveau…), ils ont réussi à élaborer quelques mesures préventives.
Une activité physique régulière, par exemple, ainsi qu'une alimentation saine permettent à l'organisme de se purger des déchets toxiques qu'il accumule via de mauvais aliments, de mauvaises habitudes de consommation (tabac, alcool, médicaments) ou encore par le biais de la pollution. Des bilans de santé ponctuels sont également prescrits afin d'éliminer le plus possible les dérèglements de l'organisme et d'identifier le plus tôt d'éventuels symptômes liés à la maladie d'Alzheimer.
Enfin, une activité intellectuelle soutenue est primordiale. Qu'il s'agissent de lecture quotidienne, de jeux de société, de visionnement de films, d'exercices de la mémoire par le biais de mots croisés, de puzzles ou autres activités du genre, faire fonctionner son cerveau au maximum est un plus qui pourra faire une différence notable. S'obliger à des exercices de mémoire est même fortement recommandé. Apprendre les paroles de chansons, se donner pour mission de retenir des informations de génériques au sujet d'un film, mémoriser tous les artistes d'un courant de pensée spécifique, se réciter les fables de La Fontaine… Bref, il s'agit de trouver la gymnastique intellectuelle qui convienne le mieux à la personne atteinte d'Alzheimer (ou qui souffre plus simplement de pertes de mémoire) et de la pratiquer sur une base régulière.